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Qualité logicielle : Pourquoi la qualité logicielle est plus importante que jamais
Oct 08, 2025 Insurance , Article , Software
By Tomasz Naglik

Dans la course à la livraison, à la qualité logicielle est souvent perçue comme un bonus — quelque chose à faire « si on a le temps » à la fin d’un sprint. Mais c’est une erreur : la qualité n’est pas un luxe, c’est un fondement. C’est le socle sur lequel repose tout logiciel réellement utile en production. Elle garantit la stabilité, la maintenabilité, la facilité d’évolution, et une expérience utilisateur fluide. Elle permet de répondre aux besoins métiers sans surcharge ni dette technique.

De la vitesse à la résilience : le vrai enjeu de la qualité

 

La qualité, c’est du code clair, que l’on peut lire, comprendre et modifier facilement. C’est une expérience utilisateur fluide, intuitive. Surtout, c’est un accélérateur durable : mieux on construit aujourd’hui, moins on subit demain. Elle permet aux logiciels de s’adapter rapidement à l’évolution du marché, d’intégrer les nouvelles technologies, et de réduire les coûts sur le long terme. Les entreprises qui placent la qualité en priorité — comme L’olivier Assurances — font parfois le choix de retarder une livraison pour « bien faire les choses ». C’est un pari gagnant : ce type de posture permet une croissance solide et durable.

 

Le manque de qualité logicielle peut avoir des conséquences lourdes, notamment dans les secteurs sensibles comme la finance ou l’assurance. Un défaut non détecté, un bug subtil ou une logique erronée peut générer un comportement imprévu à fort impact financier. Un moteur de souscription insuffisamment testé pourrait, dans une combinaison rare de paramètres, produire des devis sous-évalués par rapport au risque réel. Ce sont des cas concrets, qui affectent directement le résultat net.

 

Mais les risques ne se limitent pas aux fonctionnalités métiers. Lorsqu’un code mal structuré n’a pas été testé, ni soumis à revue, il crée souvent des dépendances cachées entre des modules sans lien apparent. Modifier un module peut alors casser un autre, sans lien logique apparent, rendant le diagnostic et la résolution du problème d’autant plus chronophages.

 

Négliger la qualité aujourd’hui, c’est s’endetter pour demain — avec intérêts.

D’où vient la qualité logicielle ?  

 

La qualité ne sort pas d’un outil ou d’un process. Elle commence par un état d’esprit partagé à tous les niveaux de l’organisation. Quand les sponsors donnent le ton et que la culture valorise la qualité dans les arbitrages quotidiens, les équipes peuvent réellement en faire une priorité.

 

Mais la culture ne suffit pas. La qualité se construit aussi dans la façon dont on développe : nos habitudes, nos standards, et notre collaboration. Des standards de codage clairs ne brident pas la créativité : ils assurent la cohérence du code, réduisent les frictions et facilitent la collaboration.

 

La philosophie du « Clean Code », popularisée par Robert C. Martin (Uncle Bob), est bien connue. Son approche est parfois jugée dogmatique, et avec raison : l’appliquer aveuglément devient vite contre-productif. Ce qui compte, c’est d’adapter les principes à chaque contexte donné. Chez Sollers, ce n’est pas une religion, mais un cap. Nous cherchons un équilibre entre pragmatisme et rigueur — pour les développeurs d’aujourd’hui comme pour ceux de demain.

 

Les revues de code jouent un rôle clé dans cette démarche. Au-delà de la détection de bugs, elles favorisent le partage de connaissances, renforcent la cohérence, et ancrent les bonnes pratiques. Le « pair programming », utilisé à bon escient, permet de concevoir ensemble des solutions plus solides et mieux alignées.

 

Les outils automatisés, comme l’analyse statique ou les contrôles dans la pipeline CI/CD, détectent les problèmes en amont sans ralentir le flux de développement.

 

Un autre levier puissant : les tests automatisés de non-régression. Une bonne couverture permet de déployer plus rapidement, avec plus de confiance. Mais les tests doivent aller plus loin : des tests unitaires pour valider la logique, des tests d’intégration pour vérifier la cohérence entre les modules — internes et externes —, ou des tests end-to-end pour garantir le bon fonctionnement global.

 

À cela s’ajoutent les outils d’analyse statique de code, indispensables pour les projets de grande ampleur en implémentation comme en maintenance. Ces outils permettent de détecter des bugs, des mauvaises pratiques (« code smells »), et d’assurer la conformité aux standards de développement. Chez Sollers, nous avons développé nos propres outils, spécifiquement adaptés aux besoins du secteur de l’assurance et aux technologies utilisées. Et nous allons plus loin : nos efforts de R&D visent à intégrer des fonctionnalités basées sur l’IA, afin de proposer des revues de code automatisées, renforçant encore la qualité du code produit.

 

Les tests manuels, bien documentés, restent indispensables pour les cas limites. Les tests d’acceptation utilisateur (« UAT ») valident la fluidité, l’ergonomie et la conformité des fonctionnalités aux besoins rééls. Des tests A/B peuvent même être menés pendant le développement pour comparer différentes approches.

GoQu - Gosu Code Analyser

Accélérer le développement de Guidewire avec un code propre

Qualité en action

Chez Sollers, nous avons vu l’impact concret de ces choix. Lors de l’implémentation de Guidewire chez Yuzzu en 2017, c’est la qualité de l’exécution qui a permis d’enrichir le système en continu, sans réécriture ni blocage. Chez L’olivier, nos outils internes d’analyse statique de la qualité du code comme Goqu ont permis d’identifier des zones de dette technique dormantes.

 

Même en phase d’évolution, la qualité reste un levier. Lors de la montée de version du système de gestion de sinistres d’AXA France en 2019, et chez L’olivier en 2024 et 2025, nous avons supprimé des complexités inutiles et appliqué la règle du scout : toujours laisser la forêt plus propre qu’on ne l’a trouvée. Résultat : un système plus clair, plus rapide à faire évoluer.

 

La qualité n’est pas une phase. Ce n’est pas une touche finale ni une responsabilité isolée. C’est un engagement collectif, une culture du travail bien fait, et un investissement à long terme dans la robustesse et l’évolutivité.

 

Il faut du courage pour résister à la pression des délais et faire les choses correctement. Mais les raccourcis d’aujourd’hui deviennent les blocages de demain. À l’inverse, la qualité offre la liberté d’avancer vite, de s’adapter, et de se concentrer sur ce qui compte vraiment : la création de valeur.

 

La qualité logicielle transforme une bonne idée en produit solide. Et surtout, elle nous donne les moyens d’aller plus loin.

Authors of the article

Tomasz Naglik - Lead IT Project Manager

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